Mokyr montre le rejet progressif de l’idée de Tradition dans le débat d’idées de l’époque moderne. Une communauté européenne de savants se crée, liés par des normes communes, et par un idéal d’utilité du savoir. Enfin, il explique le blocage chinois par les conséquences néfastes de l’institution mandarinale.
Résumé
- Joel Mokyr s’interroge sur les raisons du décollage économique occidental aux XVIIIè-XIXè siècles. Les explications convoquées ont été diverses : découverte de l’Amérique, changement des mentalités, nouvelles institutions, refroidissement climatique.
- Mokyr s’intéresse aux changements culturels intervenus dans la petite communauté des savants à l’époque moderne, soit dans la période allant de 1500 à 1800.
- Les idées suivent un modèle évolutionnaire, mêlant déterminisme et aléatoire. Leur transmission est affectée par un certain nombre de biais, dont le biais de tradition. Celui-ci s’affaiblit à l’époque moderne.
- Grâce à des entrepreneurs culturels, introducteurs de nouvelles idées, la notion de savoir évolue vers un idéal d’utilité, de contestabilité et de quantifiabilité.
- Les forces hostiles progrès scientifique, politiques et religieuses, sont très fragmentées en Europe. À l’inverse, la communauté scientifique, grâce aux progrès des réseaux de communication et au latin, connaît une unification relative.
- Si la Chine ne connaît pas de croissance “à l’européenne”, malgré son avancement technique, c’est en raison de la soumission de ses élites scientifiques au pouvoir politique, mais aussi d’une conception du savoir incompatible avec de quelconques applications économiques.
Article
Au moment où l’Occident semble perdre sa prééminence dans l’économie mondiale, les historiens de l’économie s’interrogent toujours sur le miracle de la Révolution Industrielle (1), point de départ de cette domination. A partir du XVIIIè siècle en Angleterre, puis du XIXè siècle en Europe occidentale, aux Etats-Unis, et au Japon (2), le PIB/habitant connaît une croissance sans précédents historiques, avoisinant les 1% / an. A cette occasion, les industries, du textile comme de la métallurgie, se mécanisent et connaissent des énormes gains de productivité.
Les innovations ayant enclenché cette croissance ont déjà été longuement décortiquées. Côté agricole : nouveau système de rotation des cultures, avec l’introduction de produits nouveaux comme la pomme de terre ; prairies artificielles permettant de nourrir plus de bêtes, et donc de générer plus d’engrais. Côté industriel : mécanisation de la filature de coton, avec, notamment, l’invention de la mule-jenny par Samuel Crompton en 1779 ; substitution du charbon de terre au charbon de bois et généralisation du haut fourneau ; enfin, la fameuse machine à vapeur, dont l’importance dans la première industrialisation a parfois été surestimée. Les deux versants de la Révolution s’entretiennent : la Révolution Industrielle outille les paysans, la Révolution agricole libère de la main-d’oeuvre à destination de l’industrie.
Reste la question : pourquoi ici et pas ailleurs ? L’Europe occidentale, comme le Japon, ont longtemps été les périphéries rustiques de la civilisation mondiale. L’Europe ne dispose pas, au XVIIIè siècle, d’une véritable avance technologique sur la Chine. Le haut fourneau est ainsi connu des Chinois depuis le XIIè siècle. Les réponses apportées ont été multiples.
Fernand Braudel (3), voit dans le féodalisme, système spécifique à l’Occident médiéval comme au Japon pré-Meiji, une structure permettant la lente accumulation nécessaire au développement du capitalisme moderne. Sur la thématique de l’accumulation, il y a la fameuse thèse de Weber, L’Ethique protestante et le développement du capitalisme, qu’on ne présente plus.
Douglas North et le courant institutionnaliste ont eux mis l’accent sur les droits de propriété intégraux – et donc l’abolition des normes féodales ! (4) Ces droits favoriseraient l’innovation en donnant au propriétaire le contrôle total sur son exploitation, et l’intégralité du bénéfice en cas de succès.
On peut aussi citer le principe du « challenge and response » (5) cher à Arnold Toynbee. La Révolution Néolithique (6) est une réponse au réchauffement climatique concomitant à la disparition de la « civilisation du renne ». De même, la Révolution Industrielle apparaît à l’époque où l’Atlantique Nord connaît un Petit Age Glaciaire. Au niveau « micro », l’Angleterre ne se découvre riche en charbon qu’après s’être trouvée sèche en bois ; en France, ce sont parfois les régions les moins fertiles, comme la Mayenne, qui se sont révélées les plus industrieuses. (7)
D’autres explications prennent en compte la découverte de l’Amérique. Pêle-mêle : l’économie européenne aurait été dynamisée par l’influx de métaux précieux ; les terres américaines auraient permis aux Européens de déverser leurs (dangereux) excédents démographiques ; le grand commerce (et notamment la traite négrière), générateur de profits élevés (8), aurait permis une « accumulation primitive » de capital.
Joel Mokyr, en persistant à creuser cette problématique, fait preuve, sinon d’originalité, du moins d’audace : comment dire plus que les géants qui ont précédé ? Par ailleurs, avec le temps, on peut penser que toutes les positions possibles ont été prises : difficile de se différencier !
Mokyr choisit de creuser le sillon de Douglas North, qui se situait sur une position institutionnaliste. Sillon indépassable, à condition d’être dépassé : Mokyr remarque que toute croissance basée sur un changement institutionnel ne peut être que transitoire. Dans un modèle néoclassique à la Solow (9), un changement institutionnel peut être modélisé par un accroissement exogène de la rentabilité du capital. S’ensuit un processus d’accumulation de capital, qui prend fin du fait des rendements décroissants. Le niveau de capital par tête, et donc le PIB / tête, est durablement plus élevé à la fin de cette période…mais le taux de croissance revient au niveau initial. (10) La plupart des théories de la croissance s’accordent pour accorder un grand rôle (voire un rôle sans partage) au progrès technique – qu’il soit vu comme exogène ou endogène – dans la croissance de long terme.
C’est donc à ce progrès technique que Mokyr choisit de s’intéresser. North parlait des institutions régissant le rapport entre les hommes ; Mokyr s’intéresse au rapport de l’homme à son milieu, ce qu’il appelle le makom. Plus que les institutions (11), c’est la culture de l’Europe moderne que Mokyr entend disséquer. Vocable plus large, qui, en plus des institutions, englobe un ensemble de croyances et d’attitudes. Surtout, là où l’approche institutionnaliste classique tente de rendre raison de l’évolution économique de la société dans son ensemble, Mokyr se restreint à un petit nombre d’individus, de savants, qui constituent l’armée de Cortés du progrès technique.
Une fois ces trois nuances d’approche précisées, nous pouvons attaquer le cœur du propos de Mokyr.
Une histoire contemporaine du débat d’idées
Les historiens en disent toujours aussi long sur leur époque que sur celle qu’ils décrivent. Récemment est ainsi parue une Histoire mondiale de la France, synchronisée avec l’apogée de la troisième mondialisation. Joel Mokyr, aussi talentueux qu’il soit, n’échappe pas à cette règle.
Dans sa première partie, il tente de calquer l’histoire culturelle sur un modèle évolutionnaire, où les idées tiendraient le rôle des gènes. Si les gènes se transmettent verticalement (par la descendance), les idées se transmettent surtout horizontalement, d’un individu à l’autre. Mokyr tente ainsi de se ménager un chemin entre déterminisme et aléatoire. On sait qu’en génétique, un caractère peut dominer dans une population de taille réduite par pur hasard. Cependant, certains caractères procurent à leurs porteurs des avantages par rapport à d’autres, et gardent une probabilité de « domination » plus élevée.
Quels facteurs déterminent la plus ou moins grande propagation d’une idée ? Pour répondre à cette question, Mokyr emprunte à l’économie comportementaliste le vocable du « biais » : biais de contenu, biais de présentation, biais d’autorité, etc. Ces biais méritent leurs noms dans le sens où ils déforment la probabilité de propagation des idées qui les présentent. Cependant, je me permets de trouver le terme particulièrement mal choisi : ainsi, le « biais de contenu » permet à une idée de se propager…parce qu’elle est meilleure. Or, dans le vocabulaire comportementaliste, les biais désignent des déviations par rapport à la rationalité, soit précisément l’inverse de ce qui est décrit ici.
Revenons au propos de Mokyr : l’époque moderne s’ouvre sur la découverte de l’Amérique. Cet « événement saillant » impacte profondément la mémoire des contemporains : on se rend compte que la tradition ne sait pas tout. Autrement dit, « le biais de tradition » (le biais selon lequel une idée meilleure a plus de chances de se propager) s’affaiblit, tout comme « le biais d’autorité » dont disposait les idées défendues par l’Eglise. Les idées peuvent alors évoluer plus librement, sans la contrainte hystériésique et idéologique produite par ces deux biais.
Enfin, Mokyr introduit la notion d’ « entrepreneur culturel » (12). Ces figures introduisent de nouvelles idées sur le marché, et parfois même réorganisent le marché des idées. D’abord, Francis Bacon : celui-ci théorise la nécessité d’un savoir utile, porté sur des applications concrètes, élaboré en collaboration avec des praticiens. Ensuite, Isaac Newton : lui montre qu’il est possible d’appliquer les mathématiques à la philosophie naturelle. Ces deux hommes redéfinissent durablement la notion de savoir en Occident, en rehaussant le prestige de l’industrie comme de la théorie mathématique – alors conçue comme une modalité de l’artisanat. Ici, les nouvelles idées sont des « méta-idées » : des idées sur ce que doivent être des idées. Quoiqu’il en soit, leurs notions sont largement diffusées partout en Europe Occidentale : ainsi en France, où Voltaire fit l’apologie de Newton, et où les encyclopédistes s’inspirèrent largement de Bacon.
La démonstration de Mokyr est brillante, mais on peut lui reprocher de reprendre avec trop d’empressement les catégories de notre temps : Mokyr parle entrepreneur à l’époque de Jobs, évolutionnisme à l’époque du séquençage génétique, et biais à l’époque du comportementalisme. Y a-t-il là philistinisme, à la manière d’un Harari qualifiant le pharaon de « marque », ou inspiration géniale ? Au lecteur de trancher.
La République des Lettres
Mokyr discute ensuite des institutions régissant et dynamisant la production savante à l’époque moderne. Comme il l’expliquait déjà dans ses précédents ouvrages, la fragmentation politique de l’Europe a protégé les savants des velléités obscurantistes de certains pouvoirs, de l’Empire de Charles Quint à Louis XIV révoquant l’Edit de Nantes. Les huguenots chassés de France ont pu exercer leur esprit de « libre examen » en Hollande, à l’instar de Pierre Bayle. Voltaire, installé à Ferney, jouait de la frontière franco-suisse pour se tenir éloigné de la répression.
La découverte de l’Amérique a aussi joué son rôle, quoique très indirectement. Avec le développement du grand commerce, le continent européen a dû inaugurer ses réseaux de poste. Cette mise en réseau du continent a créé une communauté scientifique à l’échelle européenne. L’existence d’une lingua franca – d’abord le latin, puis le français – permettait la communication entre savants de différents pays. On peut ici parler d’« effet réseau » de la connaissance : les savants ont besoin d’interlocuteurs pour polémiquer, contester, et construire leur pensée. Ces communautés faisaient ou défaisaient les réputations.
A l’insertion dans une structure de pouvoir hétéronome (l’Université, gouvernée par l’Eglise, ou même la cour royale) se substitue le principe d’une validation par les pairs. Là encore, Mokyr calque sa description du passé sur le présent, fait de peer-reviews et d’autonomie de la communauté scientifique. En dernière instance, comme il le montre lui-même, les savants devaient souvent compter, pour survivre, sur leur richesse personnelle (comme Descartes) ou sur le mécénat – même si les mécènes prenaient en compte la réputation acquise auprès des pairs dans leurs choix.
Enfin, la religion a aussi joué un rôle. L’époque moderne voit un « compromis » entre croyance et science, voire même une complémentarité, avec l’émergence de certaines doctrines protestantes comme le puritanisme. Dieu a créé le monde, mais s’en est retiré ; l’homme doit glorifier Dieu par son travail ; la science permet la compréhension des œuvres divines. Newton était ainsi un fervent croyant, passionné par l’occultisme, l’alchimie et la kabbale.
A terme, l’homme, en se rendant « maître et possesseur de la nature », selon le mot de Descartes – exemple de la diffusion de cette vision en-dehors du monde protestant – peut créer un nouvel Eden. On réhabilite ainsi une conception linéaire et progressiste de l’histoire. La croyance dans l’idée de progrès triomphe définitivement avec la Querelle des Anciens et des Modernes. En-dehors des Lettres, la victoire des Modernes est totale. A partir de là, le « biais de tradition » est définitivement renversé. Seule la qualité intrinsèque d’une théorie doit compter, et non son ancienneté.
En somme, l’ensemble de ces structures ont permis à la science de se développer sans se heurter aux forces répressives religieuses et politiques à la fois par l’évitement, le contournement et le compromis.
La Grande Divergence
Une variante très actuelle du questionnement historiographique « Pourquoi en Europe et pas ailleurs ? » est « Pourquoi l’Europe a-t-elle dépassé la Chine ? » – la Chine étant, pendant la plus grande part de son histoire, à la pointe du progrès matériel. C’est à cette spécification que Mokyr revient dans sa dernière partie, la plus passionnante de son œuvre.
On ne saurait reprocher à la Chine l’absence d’investissement dans le capital humain, pas plus que la mauvaise qualité de leurs institutions. A l’époque moderne, l’Empire Qing est une « méritocratie », administrée par des fonctionnaires lettrés ayant obtenu leur poste à l’issue d’un concours. Ceux-ci veillent au respect des droits de propriété de chacun. Les entreprises chinoises du XVIIIè siècle sont assez proches des ateliers occidentaux en termes de concentration capitalistique. Il y a pourtant capital humain et capital humain.
Les mandarins sont jugés sur leur maîtrise d’un corpus stable – les Quatre Livres et les Cinq Classiques, soit un ensemble d’œuvres philosophiques issues de l’Antiquité. Les sages chinois ont peu d’intérêt pour les mathématiques, ou les problèmes pratiques chers à Bacon et Newton. Par ailleurs, la culture intellectuelle chinoise fait preuve de conformisme et de conservatisme – tranchant avec l’arrogance querelleuse de la culture scientifique européenne. Pour cause : les mandarins sont entièrement soumis à l’Empire qui les emploie, sans véritables perspectives de carrière alternatives ; la Chine est un ensemble politique unifié, sur lequel l’Empereur règne sans partages.
Le mandarinat, en « pompant » les forces intellectuelles de la nation chinoise, a été une forme de « maladie hollandaise » (13) intellectuelle – dans le sens où elle offrait une rente aux lettrés, décourageant toute entreprise novatrice. Au moment où les économistes tentent de prendre en compte le capital humain dans leurs théories de la croissance (14), les réflexions de Mokyr incitent à intégrer sa dimension qualitative. Certains investissements en capital humain ne servent aucunement la croissance, et doivent donc être comptés comme des coûts.
La déconnexion entre l’élite savante et les techniciens de l’industrie chinoise a bloqué à terme la croissance de l’Empire du Milieu. Il y a bien eu un progrès technique, fait d’une série de petites améliorations dûes à la sérendipité de certains artisans dépourvus de connaissance théorique. Du reste, la plupart des inventions de la Révolution Industrielle européenne ont suivi cette voie-là : la mule-jenny comme la machine à vapeur ont été le fait d’ouvriers / artisans autodidactes.
Cependant, en Europe, la science moderne naissante a pu relayer et s’instruire de ces découvertes : selon l’adage, « la machine à vapeur a plus appris à la science que l’inverse ». A partir de 1830, elle devient la force motrice du progrès économique ; en Chine, les inventions artisanales ont eu peu d’impact, et ont parfois même été oubliées, du fait de l’absence d’un réseau de « science ouverte » favorisant la communication des idées nouvelles.
La culture de la croissance est un livre de référence, dont la lecture est bien plus riche que ce que j’ai pu en dire : l’auteur passe en revue, pour chaque sujet, l’ensemble de la littérature scientifique, en critiquant et nuançant les thèses exposées. Si vous vous interrogez sur l’impact durable de l’écriture en idéogrammes sur la pensée chinoise, vous serez servis.
Les thèses de Mokyr sont idéalistes, là où la pensée économique est souvent matérialiste. Elle s’attache au qualitatif là où nos contemporains, accrocs au « statistiquement significatif », préfèrent souvent le quantitatif. En ce sens, ce livre mérite l’attention de tout amateur d’économie.
Quelles leçons retenir du livre ? Que la croissance, le progrès, scientifique comme économique, ont dû être d’abord conçus comme possibles, avant d’être effectivement réalisés. Que la force de l’Europe réside aussi dans sa division. Enfin, que l’ossification d’une classe de Sachants peut représenter une menace paradoxale pour le développement du savoir.
Sources :
- A laquelle il faut ajouter la Révolution agricole qui l’a permise, en libérant une main-d’oeuvre de paysans.
- A partir de la Restauration Meiji de 1868.
- Braudel Fernand, La dynamique du capitalisme
- Challenge and response : idée selon laquelle les menaces (“challenges”) pesant sur les civilisations sont à l’origine de leurs développements culturels originaux (“responses”).
- La Révolution Néolithique désigne le processus par lequel les civilisations nomades de chasseurs-cueilleurs se sédentarisent, en introduisant l’agriculture et l’élevage. Elle commence vers -8000 dans le Croissant Fertile. Elle touche la France vers -5000.
- On peut y inclure l’invention des brevets, spécificité européenne protégeant la propriété intellectuelle.
- Braudel Fernand, L’Identité de la France, vol.1, Editions Arthaud, Paris, 1986, pp.208-224
- Dans un modèle à la Solow, l’accumulation de capital ne permet qu’une croissance de court terme, puisqu’elle est plafonnée par des rendements décroissants et un taux fixe de dépréciation du capital. A long terme, seul le progrès technique – la capacité d’une économie à produire plus avec les mêmes quantités de capital et travail – permet la croissance par tête.
- Vision lourdement critiquée par Paul Bairoch dans Mythes et paradoxes de l’histoire économique (1993)
- Un changement de mentalités favorisant l’épargne peut, là aussi, être modélisé par un accroissement du taux d’épargne exogène, mais les effets seront les mêmes que sus-cités. Si le taux d’épargne est déjà au-dessus de son niveau optimal, un tel phénomène peut même réduire le niveau de consommation par tête des habitants.
- Entendues ici comme un ensemble de normes juridiques et de personnes morales dans une société donnée
- Là encore, je ne peux m’empêcher de grimacer devant le vocabulaire utilisé : pourquoi « entrepreneur » ? Du propre aveu de Mokyr, Isaac Newton est un névropathe obsessionel et reclus, répugnant au contact humain. La figure de l’entrepreneur à la Steve Jobs ou Mark Zuckerberg est certes redevenue populaire à l’orée du XXIè siècle, mais je ne vois pas ce que ces gens ont à voir avec Newton ou Bacon.
- Maladie hollandaise : concept économique selon lequel les pays bénéficiant d’une rente de matières premières (originellement de métaux précieux) voient leur développement entravé. Les agents économiques ne sont pas encouragés à créer des richesses : rationnellement, leur meilleure stratégie est d’essayer de s’accaparer la rente existante. Parfois connue sous le nom de “malédiction de l’or noir”.
- G. Mankiw, D. Romer, D. Weil, 1992 « A Contribution to the Empirics of Economic Growth », Quarterly Journal of Economics, Volume 107, Issue 2, May 1992, p.407–437