Si une action climatique massive est essentielle pour décarboner en profondeur nos économies, elle s’accompagnera d’un choc économique majeur certain. La clé d’une telle action réside dans la capacité à coopérer à l’échelle mondiale, et non isolée. La recherche économique permet d’apporter des réponses à cette nécessaire coopération mondiale, conditionnée par l’incitation, l’adhésion, et la coordination.
Le réchauffement climatique constitue un choc et défi majeur à l’échelle mondiale. Ses conséquences, tant écologiques qu’économiques, incitent nos économies à investir massivement dans des technologies à même de nous rendre indépendants des énergies fossiles ou privilégier l’économie circulaire. Plus encore, elles transforment nos modes de consommations en encourageant des achats respectueux, allant souvent de pair avec un prix plus élevé en raison d’intrants moins polluants et de facteurs de production plus chers. Le rapport Pisani-Ferry pour France Stratégie décrit en effet, un tel effort de transition comme un véritable choc économique majeur sur l’économie française, et justifie le rôle essentiel de l’État. Il chiffre à hauteur de 250 à 300 milliards d’euros de dette cumulée en 2030, et jusqu’à 34 milliards d’investissement public supplémentaire par an à cet horizon. Si un tel investissement est essentiel, l’échelle de l’action, isolée à la France, n’est pas la bonne.
Une échelle à repenser