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Auteur : Thibault Briera
Les économistes contribuent à la lutte contre le changement climatique en proposant des estimations de la valeur sociale du carbone, qui conditionne la rapidité et l’ampleur de l’action climatique. Or, ces estimations divergent radicalement selon la méthodologie retenue. Deux grandes approches se sont affrontées dans le monde académique, respectivement celles attribuées à William Nordhaus et Nicholas Stern. Saisissant les enjeux de cette controverse, on découvre le spectre d’une interrogation qui plane sur la discipline: y’a-t-il un réel intérêt à modéliser les interactions entre économie et climat à si long terme?
- Les économistes contribuent à la recherche dans la lutte contre le changement climatique en déterminant un “coût social du carbone”, qui quantifie les dommages futurs causés par des émissions de gaz à effet de serre.
- Ce coût social du carbone conditionne la rapidité et l’ampleur des efforts à fournir pour limiter les effets du changement climatique.
- Or, selon les choix méthodologiques retenus pour modéliser les relations économie-climat, les estimations du coût social du carbone divergent radicalement.
- Ces approches irréconciliables conduisent à une controverse scientifique, opposant leurs chefs de file respectifs : N. Stern et W. Nordhaus.
- Derrière la querelle de chapelle se cache un malaise dans la discipline : face à l’incertitude radicale du climat à venir, les économistes ne se fourvoient-ils pas en tentant de modéliser les relations économie-climat à long terme ?
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